• 2h45. Je tourne et retourne dans mon lit. Je n'arrive pas à m'endormir.

    Ce regarde triste m'obsède, et à chaque fois que je ferme les yeux, je la vois. 

    Ce que je voudrais , moi , plus que tout, c'est ouvrir les yeux et la voir pour de vrai près de moi. Mais au lieu de ça, je ne vois que l'obscurité dans ma chambre, et le bruit des voitures qui passent.

    Je décide de sortir de chez moi et d'aller sur le banc en face du square. Je m'asseoit. Je suis toujours habillé (j'ai sûrement dû oublier de me déshabiller). Je ferme les yeux. Et là je sens ce que j'attendais.

    Une main se pose sur mon épaule et quelqu'un s'asseoit à côté de moi. J'ouvre les yeux.

    -C'est la pleine lune, explique t-elle. J'arrive jamais à dormir donc je sors et je m'asseois ici. 

    Même pas besoin de me tourner vers elle : j'ai reconnu ses douces mains et son parfum. Maellys.

    -Où tu étais?

    -On peux aller chez toi? Je vais t'expliquer.

    Je me lève du banc et me dirige vers ma maison. Elle me suit. 

    Nous nous installons dans ma chambre, sur mon canapé. 

    -Alors?

    -Tu es prêt à tout entendre?

    -Bien sûr!

    Elle se tourne vers moi et croise les jambes.

    -Alors voilà. Je m'appelle Maellys. Je vis dans la maison à moitié abandonnée de la ville. Je suis arrivée il y'a quelques semaines avec mon père. Mon père est recherché et a changé d'identitée. Mais vu qu'il a une allure assez sévère, les gens ont inventés des rumeurs sur lui. Sa le rend dingue. Les gens savent que c'est mon père et me frappent , m'insultent quand ils me croisent. C'est pour ça que mon père ne veux pas trop me laisser sortir et que je dois rentrer à certaines heures. Mon père stresse vite et quelque fois il pète les plombs. Donc si je ne rentre pas à l'heure.. Il peux être violent avec moi.

    Elle enlève son pull qui laisse voir des multitudes de traces de coups sur son corps.

    -Il n'a pas le droit de faire ça! Regarde tous ces bleus!

    -C'est pas sa faute.. Il n'a pas toute sa tête..

    Des larmes coulent sur ses joues. Je m'approche d'elle et sèche mes larmes, puis pose ma main sur sa joue. Elle ne bouge pas. Je l'embrasse.

    Je frissonne. Ses lèvres sont douces. Elle est parfaite. Je sais que c'est elle que je veux, pas une autre.

    Elle rougit. Je ne sais pas pourquoi je me dis ça, mais j'ai l'impression que c'est aussi ce qu'elle souhaite. Et ça se confirme quand elle m'embrasse à son tour.

    Mais elle arrête aussi tôt et regarde sa montre. Elle se lève et s'en va sans explications.

    Je suis heureux, mais seulement à moitié. Car quand elle a regardé l'heure, j'ai vu sur ses bras, des traces de coupure.

     

     


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  • Je passe les journées suivantes à réfléchir. Pourquoi ce rêve? Etais-ce vraiment un rêve? Je voudrais que l'on m'aide à comprendre, mais personne ne peux savoir. A part ma soeur, bien sûr. Mais elle m'a regardée avec de tels yeux que je pense qu'il ne faut même pas en parler à mes parents. Donc je déplie le papier avec le numéro de Maellys et je compose le numéro. 

    Pas de réponse. Je rappelle.

    Toujours pas de réponse. La peur m'envahis. Le moment passé avec elle, serait-il aussi un rêve? Non! Je n'ose même pas l'imaginer. Je met mes chaussures et ma veste, puis je file au pac. J'essaye de me souvenir, puis je file à l'endroit qu'elle m'a indiquée. Je reste bouche-bé.

    C'est une très vieille maison, sur le point de s'effondrer. Deux semaines plus tôt, une rumeur avait été lancée comme quoi un vieil homme alcoolique et violent s'y était installé. Puis je comprend. 

    Je n'ai jamais vu maellys au Collège. Cela fait 2 semaines que les cours sont terminés. Elle vit dans cette maison? Avec l'homme? Mais qui est cet homme pour elle? Est-il dangereux?

    Je regarde par la fenêtre. Un homme regarde la télé dans son canapé. 

    Pas de Maellys.

    Pas non plus dans la fenêtre de la cuisine. Mais où est-elle? 

    Une des fenêtres des deux chambres est ouverte. Je lance une pierre.

    Je la vois enfin. Elle regarde par la fenêtre. Elle prend son téléphone et écris quelque chose. Mon portable vibre.

    << Pars, je t'en supplie. Je t'expliquerais.>>

    Puis elle pose un regarde triste sur moi avant de disparaitre.


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  • Quand j'arrive au parc, j'ai le coeur qui s'emballe. La peur qu'elle ne soit pas venue, que ce ne soit qu'un rêve. Je dépose mon vélo à l'entrée et j'avance vers le point de rendez-vous. J'essaye de me recoiffer, je regarde mes habits pour vérifier que je n'ai pas trop l'air de m'être réveillé quelques minutes auparavant. 

    Quand j'arrive au point de rendez-vous, je ne vois personne. Je décide de m'asseoir pour attendre. Il fait beau aujourd'hui. Pas très chaud, mais l'attente me réchauffe. 

    20 minutes après, elle n'est toujours pas là. Les larmes me montent aux yeux tandis que je commence à me relever. Tout d'un coup, je sens une main sur mon épaule. Je sursaute et je me retourne.

    Ses cheveux longs jusqu'à la taille. Ses yeux bleus qui me font craquer. Seul son odeur n'est pas identique: un doux parfum fruité.

    -J'étais persuadée que tu serais là , dit-elle. Enfin, j'ai eu espoir, et tu es là. Toi aussi tu as fait ce rêve?

    -Oui. Moi je n'étais pas persuadé que tu serais ici.

    Elle s'asseoit à côté de moi et regarde le ciel. Cette fille à l'air d'être sur une autre planète...

    --C'est bizarre ce qu'il se passe. De toute façon, avec moi...

    Je me redresse et je la regarde. Comment une fille aussi magnifique peux douter d'elle?

    -Je ne connais que ton prénom.

    Elle pose son regard vers le lac en face de la colline. 

    -Je m'appelle Maellys, j'ai 14 ans. Je vis pas loin d'ici, dans le quartier juste à côté. Je vais au collège Edmond Rostand. J'ai pas d'amis là-bas. Les gens disent que je suis trop réservée et spéciale, mais ils n'ont même pas pris la peine de me parler. Et toi?

    Je la regarde encore et encore. Tout est parfait chez elle. 

    -Je m'appelle Gabriel, j'ai 15 ans. J'habite à 15min du parc, en ville. Ma famille fait de moi un pourris gâté, mais pour moi c'est pas ce qui compte. Je suis aussi à Edmond Rostand et je ne t'ai jamais vu, depuis quand tu es ici?

    -Un an. Mais tu sais, j'ai beaucoup raté les cours. J'ai pas mal de problèmes. 

    Elle regarde sa montre et se relève d'un seul coup.

    -Je suis désolée, je dois y aller. Mon père est très stricte et ma mère n'ose pas lui tenir tête. On se revoit plus tard? 

    Elle me tend un papier avec son numéro de téléphone.

    -Ca marche.

    Et elle s'en va en déposant un baiser sur ma joue.

    1h après : je suis toujours au parc et je marche autour du lac. J'essaye de comprendre. Comment est-ce possible? Comment ce rêve ai pu être (en quelque sorte) réel? J'ai beau réfléchir autant que je peux, je ne comprend toujours pas. Je décide donc de rentrer chez moi.

    En rentrant chez moi, ma mère se plante devant moi.

    -Gabriel, où tu étais? Ta soeur m'a raconté que tu as fait un cauchemar et que tu es parti subitement, que s'est t'il passé? On s'est inquiétés! Préviens la prochaine fois.

    Je ne prend même pas la peine de rappeller que ma soeur savait où j'allais, et que j'ai 15 ans, que je ne vais pas me perdre dans un parc. Je secoue la tête en guise de réponse et je vais dans ma chambre. Ma soeur est sur mon lit en train d'écouter de la musique. Je m'allonge à côté d'elle.

    -Tu ne m'as pas raconté ton cauchemar, dit-elle.

    Je lui raconte mon cauchemar, puis ce qu'il s'est passé au parc.

    -C'est étrange.. Tu es sûr que c'était un rêve?

    -Tu vois une plage , pas loin d'ici? 

    -Pas faux. Tu as son numéro?

    -Oui, elle me l'a donné.

    -Tout ce que je peux te conseiller, c'est la rappeller. Sinon je vois pas ce que tu peux faire. D'après ce que j'ai compris elle est mignonne gentille et elle te plait, donc ne laisse pas filer ta chance.

    -Merci d'être là, Julie..

    Je prend ma soeur dans mes bras, puis je me rallonge sur mon lit et je ferme les yeux.

     

     


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  • Je me réveille ce matin là, grâce à la voix de ma petite soeur.

    -Gabriel, il est 11h! Tu as dis que tu allais m'aider pour mes devoirs, et regarde, si je t'avais pas appellé tu dormirais encore! 

    Elle ouvre les volets et je cache ma tête en dessous de ma couette pour protçger mes yeux de la lumière. 

    Je m'appelle Gabriel, j'ai 15 ans. Je trouve mon prénom vraiment ringard, mais vu comment mes parents me traitent je comprend très bien. Depuis ma naissance, leur vie tourne autour de moi. Ils disent souvent <<C'est un ange tombé du ciel!>> donc je pense que c'est pour cela que je m'appelle comme ça.

    Ils font tout pour que je vive comme un prince, dans une chambre magnifique. Une maison magnifique, aussi. Mes parents ont pas mal d'argent, et ils claquent tout pour mon bonheur. Mais moi, j'aime pas ça. Sa ne me rend pas heureux.

    Ma soeur (Julie) prend ma couette et la met par terre pour me réveiller déffinivement et m'assassiner les yeux. 

    -DEBOUT! M..Mais..

    Julie prit tout d'un coup un air inquièt, ce qui est rare à mon égard. 

    -Gabriel, pourquoi tu pleures?

    Je passe ma main sur mes joues et je me rend compte qu'elle dit vrai: je pleure.

    -Tu peux me laisser seul un moment s'il te plait?

    -Oui..

    Elle sort de ma chambre et ferme la porte. Je ferme les yeux pour essayer de me souvenir de mon rêve, celui que je venais de faire et qui a dû me faire pleurer sans même que je m'en rende compte. Sa y est , je me souviens.

    <<Allongé sur le sable, les yeux fermés. J'écoute le bruit des vagues et je sens le vent dans mon visage. Le soleil me brûle la peau, mais j'approuve un réel plaisir à cela. Tout d'un coup, je sens une présence près de moi. Un doux parfum m'attire. J'ouvre les yeux et essaye de suivre cette odeur. Il m'entraine jusqu'à un endroit isolé de la plage, un endroit qui semble abandonné. Je rentre dans une cabane un peu détruite par la mer. Et là je la vois. Je vois celle qui porte ce parfum si doux et irrésistible.

    -Tu m'as suivie, dit-elle. Je m'en doutais.

    -Qui es-tu?

    Ses yeux bleus comme la mer  et ses cheveux bruns mouillés et ondulés au parfum de la mer font d'elle la plus belle femme que je n'ai jamais vue.

    -Je m'appelle Maellys. 

    -Et qu'est ce que tu fais là?

    Un bruit de pas retentit non loin de la cabane. Elle m'attrapa la main pour en sortir. Je ressenti une décharge électrique à ce contact.

    -Je t'expliquerais plus tard, promis. Mais pour l'instant, il faut partir. Va en haut de la colline du pars pas loin de chez toi, je t'attendrais.>>

    Et le reste est flou. Je me lève et m'habille, puis je descend dans la cuisine où ma soeur prend son petit déjeuner. 

    -Pourquoi tu pleurais tout à l'heure?

    -J'ai fait un cauchemar.

    Je prend un bol et je le remplis de céréales, puis je m'installe à côté de ma soeur.

    -Quel genre de cauchemar?

    -Le genre qui fait pleurer.

    -Ah.

    Je finis mon bol et je met mes chaussures et ma veste.

    -Tu vas où?

    -Au parc.

    -Avec qui?

    -Personne.

    Puis je sors de chez moi, en pensant encore à mon rêve.


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  • Alors voilà, c'est ma deuxième histoire! Cette histoire risque d'être un peu plus touchante que l'autre. J'espère que je vais pas vous faire pleurer, c'est pas mon but ;-).

    Bon par contre, faites attention quand vous rentrez dans le blog. Car vous risquez de lire le tout dernier article mis en ligne, et donc de ne pas commencer l'histoire par le premier chapitre. Verifiez TOUJOURS le chapitre ! 

    A présent, vous pouvez commencer à lire. Si vous n'avez pas lu mon histoire précédente, je ferais un module avec le lien du blog. 

    Twitter: @Margaux_WS. Abonnez-vous, je donnerais des infos sur les prochains chapitres à venir. Je répond à toute les questions également par message sur eklablog. 

    Bonne lecture! 


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