• Le lendemain , vendredi:

    Mon réveil indique 6h30. Retour de la routine matinale. Je me lève et je file dans la salle de bain. Tous le monde dort à cette heure-ci,chez moi. Je prends ma douche et je me retiens de ne pas hurler dès que l'eau entre en contact avec ma peau : elle coule sur mon bras et me tord de douleur.

    Je me dépêche de finir puis je commence à m'habiller. Horreur.

    J'avais mit un t-shirt noir simple et on voyait toutes mes cicatrices qui dataient de la veille sur mes bras. J'ai donc finalement opté pour un pull noir et blanc pour les cacher. Je me coiffe à la va-vite, je me parfume un peu et je sors avec mon sac.

    De toute façon , à quoi ça sert de continuer à prendre soin de moi? Je n'ai plus aucun objectif. Elle est partie, c'est fini. Mon cœur est brisé en mille morceaux et j'ai l'impression que c'est elle qui les détient au fond d'elle, qu'elle a emporté mon cœur en même temps qu'elle est partie, qu'elle m'a abandonné.

    -Hey!

    Je me tourne vers ma gauche et je vois Dylan. Pitié.

    -Dylan , je veux bien que tu restes avec moi , ce n'est pas le problème. Mais ne parle pas. Le silence est moins douloureux.

    Il se tait et me regarde d'un air inquiet, ce qui a le don de m'énerver. Je sais ce que je fais, je vais très bien; Enfin presque.

    Nous arrivons à l'arrêt de bus sans parler. Idem dans le bus. Nous arrivons ensuite au Collège. Les fille me collent pour me demander pourquoi je n'étais pas là , sans même remarquer que je vais mal. Je ne leur réponds pas. Encore une preuve que seul mon physique les intéressent..

    Je marche encore et encore avec Dylan, et puis là je m'arrête d'un coup sec au milieu de la cour.

    Maëllys..

    Elle parle à des jeunes filles que je ne connais pas. Sûrement une autre sorte de fille que celles qui me collent. Des filles calmes, discrètes et gentilles, comme elle.

    Une de ses amies la frappe avec son coude et elle se retourne vers moi. Un frisson me parcoure tout le corps, jusqu'au moment ou , sans réaction, elle se retourne vers ses amies en m'ignorant.

    Je sens les larmes monter.

    -Gaby, qu'est ce qu'il y a ? C'est elle qui te rends comme ça? Tu veux que je règle ça?

    -Laisse tomber. C'est moi le problème.

    Je pars en courant et Dylan reste planté là, à l'endroit où Maëllys venait de m'enfoncer un deuxième poignard dans le cœur.

    Je cours et je me cache derrière un arbre isolé de la cour et des salles pour que personne ne me voit et je me met à pleurer.

    Je pleure toutes les larmes de mon corps tandis que mon cerveau répète des milliards de fois le même prénom dans ma tête. Pourquoi je ressens ça, pourquoi? Pourquoi j'ai si mal pour elle? Pourquoi des milliards de filles me collent et que je tombe amoureux de celle qui me détruit?

    -Gabriel?

    Je ne relève pas la tête. Je ne veux pas lui parler.

    -Gabriel je dois te parler.

    -Quoi? Tu crois que j'ai pas assez mal comme ça? Il faut peut-être que tu prennes un couteau et que tu me l'enfonces dans le cœur? Je t'ai protégé , Maëllys! Je t'ai fait des cadeaux qui m'ont coûtés toutes mes économies! Je t'ai ramené un magnifique bouquet de fleur, je t'ai tout donné! Je t'aime tu comprends ça? Depuis que tu es rentrée dans ma vie , c'est comme si tout c'était arrêté ! Alors si pour toi ce n'était que passager..

    -Laisse moi parler s'il te plait..

    -Je me tuerais pour voir à nouveau les étoiles que j'ai vue se noyer dans tes yeux quand je t'ai offert ces magnifiques cadeaux! J'ai..

    Pas le temps de finir ma phrase. Elle m'attrape violemment pour me relever et me plaque contre l'arbre avant de m'embrasser. Mon corps se met à trembler de partout, je n'arrive plus à bouger.

    Elle s'arrête doucement et me regarde droit dans les yeux.

    -Ce soir 19h devant chez toi. Je serais là. Je te prouverais que ce n'était pas passager et je t'expliquerais tout. Maintenant tu viens en cours!

    Je la suit.

     


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  • -Jeudi. Nous sommes Jeudi. Ça fait une semaine que nous n'avons pas de nouvelles de toi! Et toi, tu crois que tu peux revenir comme ça , comme si de rien n'était?

    C'était la première fois de ma vie que ma mère levait la voix comme ça en me parlant. J'avoue que ça m'a fait bizarre. Je n'ai jamais prit de claque , et on ne m'a jamais crié dessus pour quoi que ce soit. J'ai toujours été un enfant modèle pour mes parents.

    -Bon.. Va dans ta chambre maintenant. Et tu reprends les cours dès demain!

    J'obéis et je monte à grande vitesse. Quand ma mère est énervée, vaut mieux ne pas la contrarier encore plus. J'ouvre la porte de ma chambre et je reste debout , devant la vue de ma chambre.

    Ma petite soeur, Julia , est sur mon lit. Elle regarde le sol , le regard vide.

    -Julia, je suis désolée pour tout.

    Elle se relève et me regarde droit dans les yeux, et je vois qu'ils sont remplis de larmes. De ma faute.

    -Désolé de quoi? De m'avoir abandonnée pendant une semaine ,sans que je ne sache pourquoi? Sans savoir si tu es vivant, si tu vas bien? Je me suis inquiétée pour toi, mais toi pendant ce temps , tu t'en foutais bien de ce que je pouvais ressentir! Je croyais que l'on se faisait confiance, qu'on se disait tout.

    -Mais c'est le cas !

    -Non, plus maintenant. Je ne veux plus te voir!

    Et ma sœur part en claquant la porte, et surtout en emportant le dernier morceau de mon cœur qu'il me restait, celui qui battait pour elle.

    S'en est trop. J'ai fait trop de mal autour de moi. Ma mère ne me fait plus confiance ,  ma sœur ne veux plus de moi, et la femme que j'aime a disparue.

    Je sens des larmes couler sur ma joue. Je recouvre mon visage de mon oreiller pour ne pas hurler. C'en est trop. Je repense aux traces de coupure sur le bras de Maëllys.

    Elle n'avait pas le droit de faire ça. Ça me tue.

    Mais je choisis de faire la même chose.

    Je plante une lame de rasoir sur mon bras et j'y trace des lignes. Mes larmes redoublent et mon oreiller est trempé. J'aimerais disparaitre pour de bon, oublier tout ce qui s'est passé mais c'est trop tard.

    Je me fais du mal et pourtant j'ai la sensation de me libérer. Je me jure de continuer, de me faire souffrir autant qu'elle l'a faite pour elle.


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  • Je crois que je regretterais toute ma vie ce qui s'est passé ce jour-là , surtout que j'aurais du me douter que ça allait finir ainsi.

    Pourtant j'aurais dû m'en douter vu le rêve que j'avais fait la veille.

    Le lendemain matin de ce cauchemar horrible, Maellys s'apprêtait à sortir avec les magnifiques vêtements que je lui avait offert. Moi, jaloux, je lui avait dit de plutôt mettre quelque chose de plus sobre et passe-partout pour se balader en ville (elle est si belle dans cette robe..). Mais Maellys, qui ne s'est jamais réellement vue aussi belle et féminine depuis que je lui ai acheté cette robe , veux maintenant s'assumer partout comme ça.

    -Gabriel, comprends moi s'il te plait.

    -Mais non , je ne veux pas que tu sortes comme ça! Je ne veux pas que.. Qu'un autre homme te regarde comme moi je te regarde quand tu es dans cette robe.. Comme si tu étais une princesse.. Mais tu es une princesse.

    Elle me regardait avec une certaine incompréhension, mais moi j'étais sûr de moi. Elle ne sortirait pas comme ça.

    -C'est qu'une robe! Je ne suis pas nue! et puis..

    Je savais ce qu'elle s’apprêtait à dire alors je sentis les larmes me monter aux yeux.

    -Nous ne sommes pas ensemble. On s'est embrassés 2 ou 3 fois c'est tout. Tu ne peux pas me priver de faire ce que je veux.

    Elle s'avançait vers la porte et avant de sortir de la cabane, elle me jeta un regard troublant, rempli de désespoir, un regard vide et perdu.

    Je suis resté planté là, des heures, sur le lit, à me demander pourquoi j'avais fait ça. Pourquoi j'avais agit de la sorte en la privant de s'habiller comme une vraie femme. Aucun doute sur la réponse. Je suis amoureux d'elle.

    Je suis AMOUREUX de Maellys!

    Cette phrase tourna en boucle dans ma tête des milliards et des milliards de fois , ce qui me décida à sortir de la cabane et de partir à sa recherche.

    Alors j'ai longé toute la plage, j'ai cherché dans toute la galerie marchande, tous les magasins , toutes les petites ruelles et j'ai même demandé à des passants.

    Rien.

    Alors j'ai repensé à mon cauchemar et j'ai prit peur. Je ne pouvais pas rentrer chez moi. Je ne savais pas quoi faire. J'étais perdu.

    Je suis revenu à la cabane et je me suis allongé sur le lit, le regarde fixé sur la porte en revoyant le regard de Maellys en mon égard.

    Je suis sûr qu'elle savait qu'il viendrait. Qu'elle serait contrainte à retourner chez elle. Elle en avait envie? Elle ne m'aime pas ? Pourquoi tous ces mensonges, alors?

    Je l'aime. Comme un fou. Je la connais à peine et pourtant sans elle je crois que ma vie perdrait son sens. Je ne me comprends plus, je n'ai plus le contrôle de moi même.

    Allongé sur le lit, pendant des heures, je me suis mit à pleurer et crier. Les volets fermés , porte verrouillée à clef.

    -Maellys, reviens moi!


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  • Malgré la soirée parfaite que j'avais passée avant de m'endormir, à mon réveil tout changea d'un coup de baguette magie à cause de ce cauchemar que je fis pendant la nuit, qui s'annonçait pourtant douce vu qu'elle était près de moi, dans mes bras.

    Le cauchemar semblait extrèmement réel, comme mon rêve , celui que j'ai fait , avant de rencontrer Maëllys.

    <<Le soleil se lève et les volets, apparemment ouverts, le font éclater dans toute la cabane. J'ouvre doucement les yeux et me retourne vers la place qu'occupait Maellys pendant la nuit.

    Il n'y a personne.

    Je me lève d'un bon, la boule au ventre, la panique s'empare de moi et j'observe toute la cabane , au cas où elle se serait juste levée, mais elle ne se trouvait plus ici.

    Ce n'est pas son genre de sortir comme ça de si bon matin ,alors que le soleil se lève à peine. Et surtout, les volets étaient ouverts alors qu'ils étaient restés fermés tout le temps depuis que nous étions là.

    Alors là je pense à son père, à elle, aux traces de coup , je pense à ce qu'on a vécu, à notre fugue , à notre disparition quelques jours.

    Et surtout je pense.. je pense qu'elle est si belle, que je ne veux pas la perdre. Elle parait si fragile, si triste, j'aimerais la protéger, je dois la protéger.

    Je l'aime. Depuis le premier jour. Depuis ce rêve prémonitoire où le parfum de ses magnifiques cheveux faisaient chavirer mon coeur. C'est fou comme je l'aime, et comme je suis devenu dépendant d'elle en si peu de temps.

    Je me met à pleurer. Je vois le bouquet posé sur la table, et je m'éffondre.

    J'ai besoin d'elle. Besoin de sa présence, de son amour, de ses lèvres. D'elle.>>

    -Gaby?

    Mes yeux n'arrivent pas à distinguer la lueur du jour tellement les larmes rendent ma vision flou, mon coeur bat à cent à l'heure et tout mon corps tremble sans que je ne puisse bouger d'un seul centimètre.
    -Gabriel?!

    Un petit gémissement sort de ma bouche sans que je ne puisse prononcer aucun mot et peu à peu je vois un peu plus clair.

    -Gabriel réponds moi, m-mon..

    Je sens auprès de moi le parfum des cheveux de ma princesse, ce parfum qui me rends fou.

    -M-mon amour, tu.. tu me fais peur je t'en supplie.. réponds..

    Puis petit à petit je vois se dessiner à mes yeux le visage parfait de Maellys qui est allongé sur moi , ses lèvres si près des miennes que si je bougeais, je pourrais les frôler malgré moi.

    -Maellys, j'ai eu si peur.

    Elle sèche doucement mes larmes.

    -Je sais, moi aussi j'ai eu peur à cause de ce cauchemar. Je me suis vue m'apprêter à sortir de la cabane au moment même où mon père y rentra, m'attrapa violemment par le bras, et me gifla avant de me forcer à partir..

    Je sentis les larmes monter à ses yeux. Je pose ma main sur sa joue.

    -Je.. Je ne savais pas que tu avais fait aussi un cauchemar aussi horrible. Mais.. Je dois te dire quelque chose.

    -Quoi donc?

    -Hier était la plus belle journée de ma vie. Je l'attendais depuis bien longtemps. Et quand je t'ai dis que je t'aimais..
    -Je t'aime aussi. Comme une folle.

    Elle posa doucement ses lèvres douces et chaudes sur les miennes, mon coeur s'emballa et tout mon corps trembla. Ses lèvres commencèrent à m'embrasser doucement et à faire frissonner tout mon corps, et je crois bien que cela a duré des heures et encore des heures.

    Et quand elle s'arrêta, elle se contenta de me dire:

    -Gabriel, tu es mon ange, je suis folle de toi. Ne me quitte jamais.

    Je lui fait la promesse de ne jamais la délaisser, car mon coeur est tout à elle.


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  • Je sorti en fin de soirée pour me rendre à la boulangerie, chercher un gâteau ou quelque chose pour Maëllys. L'air était frais , mais le soleil refletait dans mes yeux. Je rentre dans la boulangerie et j'y achète un gâteau à la fraise pour Maëllys en éspèrant qu'elle aimera. Je sort et je me balade un peu, seul, dans la galerie marchande. Je passe devant la vitrine du magasin où j'avais payé la veille les magnifiques vêtements pour elle, et je souris. Puis je m'arrête devant le fleuriste. Je rentre et je demande un bouquet avec les fameuses fleurs censées symboliser l'amour. Je paye le bouquet et je sors du fleuriste, le sourire aux lèvres. 

    Je me recoiffe et me remet un peu de parfum avant de reprendre la route qui mène à la cabane. J'avais fait un lèger effort vestimentaire, car je comptais la faire craquer aujourd'hui-même. J'arrive devant la cabane et je frappe à la porte.

    Oh mon dieu.

    Maëllys portait sa magnifique robe que je lui avait offert hier , et ses cheveux ondulés qui tombaient au niveau de sa taille au doux parfum de la mer me fit craquer. Je lui tendit le magnifique bouquet de roses rouges.

    `Maëllys, je.. Je t'aime.

    Elle prit le bouquet et le pose sur la table. Puis, en une fraction de secondes, sans même que je ne m'en rende compte, ses lèvres se posèrent sur les miennes et elle m'embrassa lentement , très lentement, d'une façon si magique que j'en eus des frissons. Puis elle s'arrêta quelques secondes. Je la pris donc doucement par la taille et la plaqua contre le mur tout en l'embrassant passionnément à mon tour, comme j'en avait rêvé même dans ces rêves que j'avais fait, et lorsque je la voyais. Elle me laissait faire le sourire aux lèvres, sans aucune peur qui ne se dessinait sur son visage. Elle semblait heureuse, vraiment heureuse pour une fois. Sans sourire forcé. Elle semblait épuisée alors je me suis décidé à la porter jusqu'à son lit, et je la posa en la recouvrant de sa couette. 

    Elle s'endormit très vite , et je la regardais depuis au moins des centaines de minutes. Elle dormait comme un bébé, avec un léger sourire sur ses lèvres, ce qui me donnait envie de déposer un léger baiser sur celles-ci. Mais très vite, je sentis la fatigue m'envahir, et , en craignant un peu qu'elle me repousse, je me mis à côté d'elle, la couette sur moi, et la serra contre moi. Je la regardait encore et je vis qu'à ce moment précis, un énorme sourire se dessina sur ses lèvres, et là, j'étais vraiment heureux. 
    Puis je me suis endormi.


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