• Maellys rassemble ses dernières affaires pendant que je suis sur le lit, allongé, le regard vers le plafond. Et je repense à mon rêve.

    Plage, parfum de la mer, cabane, interruption subite. Tout était arrivé. Les rêves ont un pouvoir, une prémonition, quelque chose de magique. Je vis un rêve, d'ailleurs.

    Maellys ferme sa valise.

    -Voilà, plus qu'à la descendre demain et je serais partie.

    -Tu as besoin d'aide pour te mettre dans la valise?

    -Quel humour.

    Elle m'embrasse sur la joue et descend dans la salle de bain.

    Je lui ai promit une très grande surprise (bien sûr, ma mère et ma soeur sont dans la confidence). Je lui ai dit de se mettre sur son trente-et-un.

    Pendant qu'elle se change, moi, je me relève et je verrouille la porte de ma chambre pour me préparer aussi. Je prend une veste cintrée noire, un t-shirt simple blanc, un jean slim noir et mes vans noires et blanches pour donner un côté chic, mais jeune.

    Je prend du gel pour structurer mes cheveux vers l'arrière et je me parfume.

    On frappe à ma porte de chambre. J'ouvre.

    Je n'aurais pas dû ouvrir, j'ai été littéralement éblouis.

    Ma soeur a prêté ses vêtements à Maellys, et vu le résultat, elle devrait penser à lui offrir. Une robe à bustier blanc en dentelle et à la jupe noire, et des escarpins blanc à noeuds sur le côté. Elle s'est également ondulé les cheveux et porte un léger maquillage qui lui va à ravir.

    -Ne me demande pas de parler, je vais sortir des absurditées.

    -Toi aussi tu es pas mal. Alors, où est ce que tu m'emmènes?

    -Tu verras.

    Nous descendons et sortons de la maison; Ma mère nous attends dans sa voiture devant la maison. Nous montons et ne décrochons pas un mot de la route. Je pouvais la sentir trembler tellement elle semblait stressée.

    Nous arrivons devant le restaurant le plus chic de la région. Maellys en reste bouche-bée; Les abords du bâtiment ressemblent à un château et toute la devanture est éclairée.

    Nous sortons de la voiture et nous rentrons timidement dans le restaurant.

    Tous les regards se braquent sur nous quand nous rentrons. Un serveur nous installe et nous donne la carte. Maellys n'arrive même pas à parler, et me fixe attentivement.

    -Tu es fou, Gabriel.

    -De toi.

    Elle se lève brutalement , prend ma tête et m'embrasse sauvagement à m'en faire tomber par terre. Je savoure ce moment comme si il n'allait plus jamais se reproduire.

    La soirée passe en une fraction de secondes. L'addition m'a assommé,  mais il n'y a rien de tel de la voir sourire.

    Quand nous rentrons, tous le monde dort. Je la prend par la main , nous montons sans faire de bruit et nous nous endormons l'un dans les bras de l'autre.


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  • Une semaine s'est passée depuis que j'ai appris la vérité à ma mère ainsi que ma soeur sur mes allés venues, ma fugue, mes pleurs, ma dérision. 1 semaine que nous cohabitons, elles moi et Maellys dans une parfaite harmonie,  1 semaine que je m'endort et me réveille en posant mes yeux sur la plus belle femme , la mienne.

    Mais ce matin là, quand je me suis réveillée, mon regard s'est posé sur une place vide dans mon lit. Personne dans ma chambre. Depuis combien de temps elle est levée, pourquoi elle ne m'a pas réveillée?

    Je me lève et je descend dans la cuisine. Pas l'ombre de ma mère ni de ma soeur. Par contre, j'aperçois Maellys sur le canapé qui fixe le téléviseur alors qu'il n'est même pas allumé.

    -Maellys, qu'est ce que tu regardes?

    Elle ne se retourne même pas et ne prend pas la peine de répondre à ma phrase. J'ai un mauvais préssentiment. Je me plante devant elle, et je vois que ses yeux sont humide.

    Elle a pleuré.

    -Gaby, je dois te parler.

    -Oui?

    Elle me regarde d'un air triste, et j'ai peur de comprendre ce qu'il se passe.

    - Ma tante m'a appelée ce matin. Je suis descendue pour répondre pour ne pas te réveiller. Elle m'annonçait que mon père l'avait appelée pour qu'elle s'occupe de moi. Il est parti dans une clinique où on prend son cas en charge.Je pars dans 1 semaine.

    Mon cœur se met à battre à cent à l'heure, mon corps tremble et  les larmes me montent aux yeux. Je me retient pour ne pas m'évanouir.

    - A 6heures d'ici.

    Je tiens le mur pour ne pas m’effondrer sur le sol. Des larmes coulent sur ma joue.

    Maellys se lève et sèche doucement mes larmes, puis elle pose doucement ses lèvres sur les miennes en me prenant par la taille, puis elle m'embrasse lentement et là je fonds totalement et je m'évanouis vraiment.

    Quand je reprend conscience, je suis allongé sur le canapé, avec Maellys contre moi. Quand elle voit que j'ouvre les yeux, elle me sourit et m'embrasse à nouveau. Ses lèvres parfaites frôlent doucement les miennes et s'entrouvrent lentement avant de m'embrasser à m'en faire rêver. Je pousse un léger gémissement.

    -On a vécu beaucoup trop de choses pour que je nous oublie.

    -J'ai trop rêvé de t'avoir pour t'abandonner maintenant. Je te promets que je trouverais un moyen pour venir te voir régulièrement.

    Elle me regarde, rassurée, pose sa tête sur moi et ferme les yeux. Je fais de même.

     


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  • Samedi matin, 10h.

    J'ouvre les yeux ce matin là , et je pose mes yeux sur le corps de Maëllys collé au mien, enfin. Enfin je peux la sentir près de moi , sentir son odeur sans craindre le futur qui nous attends.

    Après l'épisode d'hier, on s'est mis d'accord avec ma mère d'héberger Maëllys quelques temps à la maison , pour mon plus grand bonheur.

    Je caresse ses cheveux et dépose un baiser sur son front tandis que je vois ses yeux s'ouvrir lentement.

    -Bonjour, princesse.

    Elle approche ses lèvres des miennes et m'embrasse lentement, tandis que mon corps se rempli de frissons.

    J'ai rêvé de ce moment des milliards de fois. Et aujourd'hui, je le vis. Après tous ce qu'on a vécu en si peu de temps, je ne pensais pas qu'un jour (et aussi vite) , nous aurions pu vivre ça. Un réveil aussi agréable, magique.

    Nous sortons de ma chambre , et descendons dans ma cuisine. Ma soeur regarde les clips et fredonne les chansons qui passent, et ma mère passe le balai, tout en sifflant. Notre petit-déjeuner est déjà sur la table, avec tous ce qu'il faut: deux bols, une boite de céréale, du pain et un pot de nutella.

    -Bonjour les jeunes! Bien dormi? Je me suis dis que vous aimeriez manger un bon petit dej' avant d'aller faire un tour cette après midi?

    -Salut maman! Merci c'est super sympa!

    On s'installe à table et on mange vite fait quelque chose. Maëllys me prend le pot de nutella des mains au moment même ou j'allais l'ouvrir. Je souris en me disant que l'on a , décidemment, un paquet de points en commun.

    Ensuite, je laisse la salle de bain à Maëllys, qui en ressort quelques heures après avec des vêtements prêtés par ma soeur. Un haut couleur coquelicot uni et un jean slim bleu clair. Tout lui va à ravir.

    L'après-midi se passe tranquillement. J'aide ma mère à faire les courses, tandis que ma soeur est restée avec Maëllys pour parler de coiffures, vêtements enfin , des trucs de filles. Quand je rentre, elles sont dans le salon en train de se faire les ongles et nous sourient en nous entendant rentrer.

    -Hey, Gabriel, maman! Maëllys m'a montré un tas d'astuces pour ne pas dépasser le vernis, c'est génial !

    Le dîner du soir est rempli de fous rire. Nous jouons au jeu des mîmes autour d'une savoureuse pizza, devant la télé.

    Et nous allons nous coucher aussi heureux que nous nous sommes réveillés.


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  • Bonjour!

    Aujourd'hui , vu que c'est le week-end , je vais refaire vite fait la déco du blog.

    Et je vais réécrire un chapitre ce week-end je pense ou bien prochainement.

    Profitez bien de votre après midi!


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  • Vendredi soir, vers 19h.

    Je suis devant chez moi. J'attends encore et encore. Je m'asseois sur un banc et j'attends, très stressé.

    J'ai dû me retourner une trentaine de fois , et je pense que l'homme pas loin de moi qui promène son chien doit se dire que je suis un dealeur et qu'il vaudrait mieux que son labrador finisse vite ses besoins.

    19h20. J'attends toujours, je meurs de peur et de froid. Pourquoi elle ne vient pas, ce n'était qu'un prétexte c'est ça? Elle joue avec mes sentiments, je m'en doutais. je suis vraiment trop naïf.

    Je m'apprêtait à rentrer chez moi , jusqu'à ce que l'homme vienne me parler.

    -Vous cherchez quelqu'un?

    Non, vraiment?

    -A vrai dire, oui. J'ai rendez-vous avec une jeune fille.

    Il me regarde d'un air surpris.

    -Cela fait bien une heure que je promène mon chien , car j'ai besoin de prendre l'air. Et vers 18h30, il y avait une jeune fille pas loin de ce banc qui attendait, et elle avait l'air d'avoir peur. Quand tout d'un coup, un homme est arrivé et l'a prise méchamment par le bras avant de repartir avec elle.

    Mon sang ne fit qu'un tour. Son père, mon dieu! J'aurais dû m'en douter. Il l'a retrouvé en ville quand elle est sortir après notre dispute, et ce soir il l'a vue dehors et il a comprit! Je me sens nul.. Je dois la sauver!

    Je pars en courant en direction de sa rue. J'ai mal au ventre et mon coeur bat à cent à l'heure. Je l'aime et je m'en veux de ne pas avoir cru en elle, en son amour envers moi. Je veux rattraper mon erreur.

    J'arrive devant chez elle et je vois la lumière de sa chambre allumée. Les volets sont fermés. Je décide de faire le tour pour me retrouver dans le jardin.

    Elle a deux fenêtre dans sa chambre. La deuxième donne du côté du jardin, et je remarque que le volet de celle-ci est ouvert , j'aperçois d'ailleurs de la lumière.

    Je grimpe le plus discrètement possible au long du mur de sa maison pour observer à la fenêtre. J'ai failli tomber à la renverse en voyant le spectacle.

    Son père est en train de jeter des tas de livre partout dans sa chambre, et elle protège son visage de ses mains, en larmes. J'entends d'ailleurs son père crier.

    -Tu t'es foutue de moi! Je m'étais calmé, j'étais sympa! Je dérivais encore un peu , mais beaucoup moins, et toi tu te casses deux fois! Heureusement que ta mère a disparu , je n'aurais pas voulu qu'elle voit ça. Tu es minable! Une ratée !

    -J'avais mes raisons. Tu crois que c'est facile de vivre avec toi tous les jours? Quand tu es bourré, que tu me frappes, que tu m'insultes? Tu crois qu'en cours tout le monde m'apprécies? Non! Je me referme à cause de ma souffrance, et du coup on me rabaisse! Et à cause de toi, j'ai foutu en l'air la seule relation qui aurait pu être sérieuse avec un garçon!

    -Un garçon ? Mais t'es complètement folle?! C'est lui qui t'a fait partir comme ça?! Laisse-moi le trouver ce..

    -Ce quoi?

    Je venais d'ouvrir la fenêtre, à bout de nerfs. Le père de Maëllys me regardait, d'un air surpris, et n'a pas sorti un seul mot.

    -Depuis que je connais votre fille, tout a changé. Je viens d'une famille de riche, j'ai une soeur qui m'aime a la folie, des parents adorables qui ne m'ont jamais reprochés quoi que ce soit. J'ai arrêté de sourire, je suis parti une semaine en ratant les cours, et j'ai tenté de me tailler les veines. Pourquoi? Car j'aime votre fille. C'est le soleil qui brille et qui rechauffe mon coeur de ces rayons. Quand j'ai vu sa souffrance, j'ai eu mal, très mal. J'ai voulu l'aider, la sauver de ce néant, mais résultat j'y suis tombé aussi. Et maintenant, voilà où j'en suis. Mes parents ne me font plus confiances, et ma soeur m'a abandonné.

    Il me fixe et je crois qu'il commence seulement à comprendre qu'il était en excès depuis tellement de temps. Je prends la main de Maëllys et on saute par la fenêtre. On cours encore et encore, par peur que son père nous course et vienne la chercher. On s'arrête essouflés , sur le banc en face de chez moi.

    -Gabriel, je te promets que j'ai voulu revenir, mais il est venu me chercher. J'étais en ville, j'avais besoin de réflèchir. Mais je m'en suis très vite voulue mais il m'a vu et m'a attrapé violemment.

    -Je sais. Pardon d'avoir douté de toi. Maintenant, on va te sortir de ce pétrin.

    -Comment?

    Je l'aide à se relever et je laisse ma main dans la sienne. Je regarde mon portable: 20h. Je l'entraine jusqu'à chez moi et j'ouvre la porte. Ma mère regarde la télé, elle se lève directement en entendant le son de la porte.

    -Gabriel? Et.. Bonsoir, qui es-tu?

    -Maman, je dois te parler.

    On s'asseoit autour de la table, et je lui raconte tout. La rencontre, le collège, la fuite, son père.. Je me met à pleurer et je sens qu'elle sert fort ma main pour ne pas faire de même. Ma mère me regarde, horrifiée par mes paroles. Elle n'arrive pas à sortir un seul mort. Elle se lève et me serre fort contre elle.

    -Gabriel..

    Ma soeur fait irruption dans la cuisine.

    -Pardon.

    Elle me serre aussi fort , et Maëllys fait de même. Mes larmes redoublent pendant que toutes les images de ces dernières semaines défilent dans ma tête. Je me sens tellement mieux.


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